Un livre conseillé par Isabelle S.
Un livre qui mêle musique et histoire pour nous conter celle d’un attachant petit personnage hors du commun. A reçu le prix Filigranes 2019.
Un livre conseillé par Isabelle S.
Un livre qui mêle musique et histoire pour nous conter celle d’un attachant petit personnage hors du commun. A reçu le prix Filigranes 2019.
Un livre conseillé par Isabelle S.
….850 pages d’une plume incisive qui nous décrit implacablement l’Amérique profonde, terrain de l’électorat de Trump, où on assassine des médecins qui pratiquent l’avortement. C’est très intéressant, très réaliste et comme d’habitude très bien écrit.
A lire de cette auteure également: « Les chutes ».
Livre conseillé par Isabelle I.
Paul Hansen est une personne bienveillante, honnête, travailleuse et altruiste. Pourtant, cela fait deux ans qu’il est incarcéré dans une prison de Montréal. Comment une personne comme Paul, fils de pasteur, peut en arriver à faire de la prison? Telle est la question et le thème du livre. La réponse n’arrive qu’à la fin du livre. Ce roman, composé de digressions sur le passé du narrateur et entrecoupé par des séquences sur le quotidien de sa vie en prison avec Horton (son codétenu qui lui est incarcéré pour meurtre), nous retrace l’histoire d’une vie, depuis la naissance jusqu’à l’incarcération.
Le travail, le sens du devoir, la dignité, la justice, la diversité des êtres…sont les thèmes abordés dans ce roman.
Le parcours de Paul Hansen, écrit à la première personne, qui débute dans les années 1950 est aussi prétexte à dresser une petite fresque de l’évolution de la société et ainsi de se questionner sur le tournant que prend le XXIè siècle.
Les pages se tournent vite et la lecture est agréable.
Le sérieux du sujet n’empêche pas à l’humour d’être présent.
Il faut de tout pour faire un monde ou plutôt, tous les hommes n’habitent pas le monde de la même façon.
Un très beau roman!!
J-P Dubois reste décidément un de mes auteurs préférés!!
1) « Tous les hommes n’habitent pas le monde de la même façon » – Jean-Paul Dubois☺
2) « Feel good » – Thomas Gunzig☺
3) « Le bal des folles » – Victoria Mas☺
4) « Le ciel par-dessus le toit » – Natacha Appanah
5) « Les guerres intérieures » – Valérie Tong Cuong
6) « À crier dans les ruines » – Alexandra Koszelyk
7) « La mer à l’envers » – Marie Darrieussecq
8) « Je ne reverrai plus le monde « -Ahmet Altan
9) « Une joie féroce » – Jorg Chalandon
10) « En vieillissant les hommes pleurent « -J-L.Seigle☺
11) « Un autre tour de manège » – Tiziano Terzani☺
☺gros coup de coeur
La bibliothèque tournante des soeurs B. a été pendant 20 ans une manière de faire circuler les livres entre amies et de lire 12 livres pas an, pour le prix d’un seul. Isabelle en est l’instigatrice et c’est elle qui fait la sélection des livres année après année.
Ce site est le reflet de cette bibliothèque, avec les 20 ans d’archives et les commentaires des lectrices.
Aujourd’hui, plus de tournante, mais un blog d’échange de coups de coeurs littéraires.
Bonne lecture.
Voici la liste des livres de la saison 2019 qui commence le 1er janvier.
Dans les angles morts | Elizabeth Brundage |
Magnifica | Maria Rosaria Valentini |
Le lambeau | Philippe Lançon |
Une mère | Alejandro Palomas |
La saison des feux | Celeste NG |
Asta | Jon Kalman Stefansson |
Réveiller les lions | Ayelet Gundar-Goshen |
Miss Jane | Brad Watson |
Les fureurs invisibles du cœur | John Boyne |
Cette maison est la tienne | Fatima Farheen Mirza |
Glaise | FranckBouysse |
Patria | Fernando Aramburu |
Lâchée à l’entrée du cimetière par le bus de la ligne 9, Bittori remonte la travée centrale, haletant sous un épais manteau noir, bien trop chaud pour la saison. Afficher des couleurs serait manquer de respect envers les morts. Parvenue devant la pierre tombale, la voilà prête à annoncer au Txato, son mari défunt, les deux grandes nouvelles du jour : les nationalistes de l’ETA ont décidé de ne plus tuer, et elle de rentrer au village, près de San Sebastián, où a vécu sa famille et où son époux a été assassiné pour avoir tardé à acquitter l’impôt révolutionnaire. Ce même village où habite toujours Miren, l’âme soeur d’autrefois, de l’époque où le fils aîné de celle-ci, activiste incarcéré, n’avait pas encore de sang sur les mains – y compris, peut-être, le sang du Txato. Or le retour de la vieille femme va ébranler l’équilibre de la bourgade, mise en coupe réglée par l’organisation terroriste. Des années de plomb du post-franquisme jusqu’à la fin de la lutte armée, Patria s’attache au quotidien de deux familles séparées par le conflit fratricide, pour examiner une criminalité à hauteur d’homme, tendre un implacable miroir à ceux qui la pratiquent et à ceux qui la subissent. L’ETA vient de déposer les armes mais pour tous une nouvelle guerre commence : celle du pardon et de l’oubli.
Au coeur du Cantal, dans la chaleur d’août 1914, les hommes se résignent à partir se battre, là-bas, loin. Joseph, tout juste quinze ans, doit prendre soin de la ferme familiale avec sa mère, sa grand-mère et Léonard, vieux voisin devenu son ami. Dans la propriété d’à côté, Valette, tenu éloigné de la guerre en raison d’une main atrophiée, ressasse ses rancoeurs et sa rage. Et voilà qu’il doit recueillir la femme de son frère, Hélène, et sa fille Anna, venues se réfugier à la ferme. L’arrivée des deux femmes va bouleverser l’ordre immuable de la vie dans ces montagnes. Roman d’amour et de fureur, Glaise confirme l’immense talent de son auteur à mettre en scène des hommes et des femmes aux prises avec leurs démons et avec les fantômes du passé. Des espaces, des personnages d’une terrible force, l’art de la narration : l’univers, l’écriture, la musique font de Franck Bouysse un raconteur d’histoires dans la plus grande tradition américaine. Après Grossir le ciel, prix SNCF du polar 2017, et Plateau, prix de la Foire du Livre de Brive, Franck Bouysse s’impose comme une voix incontournable de la littérature française contemporaine.
Avant-hier soir, elle n’avait encore jamais entendu parler de ces taches qui s’amoncellent comme la poussière sur le coeur. Et si ne pas porter le foulard valait une tache, est-ce qu’une nouvelle se formerait chaque fois qu’elle déciderait de rester tête nue ?
Hadia, Huda et leur petit frère Amar ont grandi sous le même toit californien, tiraillés entre rêve américain et traditions chiites de leurs parents nés en Inde.Le mariage d’Hadia est l’occasion pour les deux soeurs de revoir Amar, disparu depuis trois ans. Grâce à l’exploration de leurs souvenirs d’enfance, parfois tendres, souvent douloureux, se dessine une fresque familiale bouleversante où chaque enfant se joue des interdits pour tenter de grandir librement dans son corps, et dans son coeur.
Cyril Avery n’est pas un vrai Avery et il ne le sera jamais – ou du moins, c’est ce que lui répètent ses parents adoptifs. Mais s’il n’est pas un vrai Avery, qui est-il ?
Né d’une fille-mère bannie de la communauté rurale irlandaise où elle a grandi, devenu fils adoptif d’un couple dublinois aisé et excentrique par l’entremise d’une nonne rédemptoriste bossue, Cyril dérive dans la vie, avec pour seul et précaire ancrage son indéfectible amitié pour le jeune Julian Woodbead, un garçon infiniment plus fascinant et dangereux.
Balloté par le destin et les coïncidences, Cyril passera toute sa vie à chercher qui il est et d’où il vient – et pendant près de trois quarts de siècle, il va se débattre dans la quête de son identité, de sa famille, de son pays et bien plus encore.
Dans cette œuvre sublime, John Boyne fait revivre l’histoire de l’Irlande des années 1940 à nos jours à travers les yeux de son héros. Les Fureurs invisibles du cœurest un roman qui nous fait rire et pleurer, et nous rappelle le pouvoir de rédemption de l’âme humaine.
Jane Chisolm vient au monde en 1915, dans une petite ferme du Mississippi. Quelques instants après sa naissance, le Dr Thompson saisit un carnet et commence à prendre des notes. Jane est née avec une malformation : un handicap qu’elle devra surmonter sa vie durant.
Les premières années à la ferme, au milieu d’une nature éblouissante, sont joyeuses et innocentes. Ce n’est qu’à l’approche de ses six ans que la petite Jane prend conscience de sa singularité. Mais sa soif d’apprendre est plus forte que les réticences de ses proches. Elle entre à l’école, se plonge dans les livres. Puis arrive l’adolescence et le Dr Thompson devient son principal confident, y compris lorsque celle-ci tombe amoureuse…
Miss Janeest un grand roman de formation et d’émancipation. Une histoire de désir, d’espoir et de courage portée par une langue sensuelle. Malgré la différence, elle franchit chaque étape de sa vie avec une force et une poésie qui lui permettent de poursuivre sa quête insatiable du bonheur, dans cette Amérique rurale que le xxesiècle est en train de bouleverser.
« L’homme, il le percute précisément au moment où il songe que c’est la plus belle lune qu’il a vue de sa vie. »
Le Dr Ethan Green est un homme bien. Il sauve des vies. Il aime sa femme. Il adore ses deux petits garçons. Le Dr Ethan Green a de la chance : il est né du bon côté. Cette nuit-là, pourtant, le neurochirurgien prend la fuite après avoir percuté un homme sur une route, dans le désert. Le lendemain, la femme de la victime se présente à la villa du médecin : elle a tout vu. Sirkitt, qui partage une caravane avec d’autres clandestins soudanais ou érythréens, découvre un monde de confort. Cependant, ce qu’elle exige d’Ethan en échange de son silence ne se quantifie pas en argent… Alors que l’enquête sur le chauffard est confiée à son épouse, inspecteur de police, Ethan Green s’engouffre dans la mécanique de la double vie, sur fond de trafics, de violences – et de désirs inavouables.
Après Une nuit, Markovitch, l’espoir de la littérature israélienne revient avec un thriller humanitaire qui plonge le lecteur au coeur d’un monde méconnu. Concerto pour trois voix capiteux et tendu, Réveiller les lionsfait jaillir un chant âpre et sombre mais irradié d’empathie, qui en dit autant sur les failles d’un pays que sur celles d’un couple – un roman dérangeant et engagé qui en dit moins sur ce qui oppose les hommes que sur ce qui les lie.
Reykjavik, au début des années 50. Sigvaldi et Helga décident de nommer leur deuxième fille Ásta, d’après une grande héroïne de la littérature islandaise. Un prénom signifiant – à une lettre près – amouren islandais qui ne peut que porter chance à leur fille… Des années plus tard, Sigvaldi tombe d’une échelle et se remémore toute son existence : il n’a pas été un père à la hauteur, et la vie d’Ásta n’a pas tenu cette promesse de bonheur.
Jón Kalman Stefánsson enjambe les époques et les pays pour nous raconter l’urgence autant que l’impossibilité d’aimer. À travers l’histoire de Sigvaldi et d’Helga puis, une génération plus tard, celle d’Ásta et de Jósef, il nous offre un superbe roman, lyrique et charnel, sur des sentiments plus grands que nous, et des vies qui s’enlisent malgré notre inlassable quête du bonheur.
Quand le voile des apparences ne peut être déchiré, il faut parfois y mettre le feu.
À Shaker Heights, banlieue riche et tranquille de Cleveland, tout est soigneusement planifié pour le bonheur des résidents. Rien ne dépasse, rien ne déborde, à l’image de l’existence parfaitement réglée d’Elena Richardson, femme au foyer exemplaire.
Lorsque Mia Warren, une mère célibataire et bohème, vient s’installer dans cette bulle idyllique avec sa fille Pearl, les relations avec la famille Richardson sont d’abord chaleureuses. Mais peu à peu, leur présence commence à mettre en péril l’entente qui règne entre les voisins. Et la tension monte dangereusement à Shaker Heights.
Après Tout ce qu’on ne s’est jamais dit (Sonatine Éditions, 2016), Celeste Ng confirme avec ce deuxième roman son talent exceptionnel. Rarement le feu qui couve sous la surface policée des riches banlieues américaines aura été montré avec tant d’acuité. Cette comédie de mœurs, qui n’est pas sans rappeler l’univers de Laura Kasischke, se lit comme un thriller. Avec cette galerie de portraits de femmes plus poignants les uns que les autres, c’est aussi l’occasion pour l’auteur d’un constat d’une justesse étonnante sur les rapports sociaux et familiaux aujourd’hui.
Le roman qui a enflammé l’Espagne.
Barcelone, 31 décembre. Amalia et son fils Fernando s’affairent en attendant leurs invités. En ce dîner de la Saint-Sylvestre, Amalia, 65 ans, va enfin réunir ceux qu’elle aime. Ses deux filles, Silvia et Emma ; Olga, la compagne d’Emma, et l’oncle Eduardo, tous seront là cette année. Un septième couvert est dressé, celui des absents.
Chacun semble arriver avec beaucoup à dire, ou, au contraire, tout à cacher. Parviendront-ils à passer un dîner sans remous ?
Entre excitation, tendresse et frictions, rien ne se passera comme prévu.
Alejandro Palomas brosse avec humour le portrait d’une famille dont les travers font inévitablement écho à nos propres expériences, et celui d’une mère loufoque, optimiste, et infiniment attachante. Une mère profondément humaine, à qui il reste encore quelques leçons à transmettre à ses grands enfants : au cours de cette longue nuit, secrets, mensonges, non-dits et autres révélations familiales vont éclater.
Prenez place à table. Vous allez être servi !
Lambeau, subst. masc. 1. Morceau d’étoffe, de papier, de matière souple, déchiré ou arraché, détaché du tout ou y attenant en partie. 2. Par analogie : morceau de chair ou de peau arrachée volontairement ou accidentellement. Lambeau sanglant ; lambeaux de chair et de sang. Juan, désespéré, le mordit à la joue, déchira un lambeau de chair qui découvrait sa mâchoire (Borel, Champavert, 1833, p. 55). 3. Chirurgie : segment de parties molles conservées lors de l’amputation d’un membre pour recouvrir les parties osseuses et obtenir une cicatrice souple. Il ne restait plus après l’amputation qu’à rabattre le lambeau de chair sur la plaie, ainsi qu’une épaulette à plat (Zola, Débâcle, 1892, p. 338). (Définitions extraites du Trésor de la Langue Française).
Années 50. Dans un petit village des Abruzzes. La jeune Ada Maria est la fille d’un couple sans amour. Son père, Aniceto, passe le plus clair de son temps avec Teresina, sa maîtresse, ou enfermé dans son atelier de taxidermiste. Eufrasia se contente d’être mère et de noyer sa fragilité dans les soins qu’elle apporte à ses enfants. Lorsqu’elle meurt prématurément, Teresina prend peu à peu sa place dans la maison. La jeune Ada Maria s’occupe alors de son frère en s’efforçant d’ignorer Teresina. C’est pourtant dans ce quotidien en dehors du temps, rythmé par la couleur des frondaisons, la succession des naissances et des deuils, que l’Histoire fait un jour irruption. Dans un bois avoisinant le village, Ada Maria aperçoit un jour une ombre. Il s’agit d’un homme, hagard, désorienté, il n’a jamais quitté la cabane où il s’est réfugié à la fin de la guerre. Il est allemand. Les deux êtres vont se rapprocher. De cet amour naîtra une petite fille aux yeux clairs et à la peau diaphane, Magnifica, changeant à tout jamais le destin tranquille auquel Ada Maria se croyait cantonnée.
En rentrant chez lui un vendredi après-midi de tempête de neige, après une journée à l’université privée de Chosen où il enseigne l’histoire de l’art, George Clare trouve sa femme assassinée, et leur fille de trois ans seule dans sa chambre – depuis combien de temps ? Huit mois plus tôt, il avait fait emménager sa famille dans cette petite ville étriquée et appauvrie (mais récemment repérée par de riches New-yorkais à la recherche d’un havre bucolique) où ils avaient pu acheter pour une bouchée de pain la ferme des Hale, une ancienne exploitation laitière. George est le premier suspect, la question de sa culpabilité résonnant dans une histoire pleine de secrets personnels et professionnels. Mais Dans les angles morts est aussi l’histoire des trois frères Hale, qui se retrouvent mêlés à ce mystère, en premier lieu parce que les Clare occupent la maison de leur enfance, celle qu’ils ont dû quitter après le suicide de leurs parents. Le voile impitoyable de la mort est omniprésent ; un crime en cache d’autres, et vingt années s’écoulent avant qu’une justice implacable soit rendue. Portrait riche et complexe d’un psychopathe, d’un mariage aussi, ce roman étudie dans le détail les diverses cicatrices qui entachent des familles très différentes, et jusqu’à une communauté tout entière.
Voici la liste des livres de la saison 2018 qui commence le 1er janvier.
Le gang des rêves | Luca Di Fulvio |
Un funambule sur le sable | Gilles Marchand |
Le monde des hommes | Pramoedya Ananta Toer |
Entre deux mondes | Olivier Norek |
Brandebourg | Julie Zeh |
Le jour d’avant | Sorj Chalandon |
L’art de perdre | Alice Zeniter |
Une chance minuscule | Claudia Pineiro |
Dans la forêt | Jean Hegland |
Rosa | Marcel Sel |
Les larmes noires sur la terre | Sandrine Collette |
Les huit montagnes | Paolo Cogneti |
Pietro est un garçon de la ville, Bruno un enfant des montagnes. Ils ont 11 ans et tout les sépare. Dès leur rencontre à Grana, au coeur du val d’Aoste, Bruno initie Pietro aux secrets de la montagne. Ensemble, ils parcourent alpages, forêts et glaciers, puisant dans cette nature sauvage les prémices de leur amitié.
Vingt ans plus tard, c’est dans ces mêmes montagnes et auprès de ce même ami que Pietro tentera de se réconcilier avec son passé – et son avenir.
Dans une langue pure et poétique, Paolo Cognetti mêle l’intime à l’universel et signe un grand roman d’apprentissage et de filiation.
Il a suffi d’une fois. Une seule mauvaise décision, partir, suivre un homme à Paris. Moe n’avait que vingt ans. Six ans après, hagarde, épuisée, avec pour unique trésor un nourrisson qui l’accroche à la vie, elle est amenée de force dans un centre d’accueil pour déshérités, surnommé « la Casse ». La Casse, c’est une ville de miséreux logés dans des carcasses de voitures brisées et posées sur cales, des rues entières bordées d’automobiles embouties. Chaque épave est attribuée à une personne. Pour Moe, ce sera une 306 grise. Plus de sièges arrière, deux couvertures, et voilà leur logement, à elle et au petit. Un désespoir. Et puis, au milieu de l’effondrement de sa vie, un coup de chance, enfin : dans sa ruelle, cinq femmes s’épaulent pour affronter ensemble la noirceur du quartier. Elles vont adopter Moe et son fils. Il y a là Ada, la vieille, puissante parce qu’elle sait les secrets des herbes, Jaja la guerrière, Poule la survivante, Marie-Thé la douce, et Nini, celle qui veut quand même être jolie et danser. Leur force, c’est leur cohésion, leur entraide, leur lucidité. Si une seule y croit encore, alors il leur reste à toutes une chance de s’en sortir. Mais à quel prix ? Après le magistral Il reste la poussière, prix Landerneau Polar 2016, Sandrine Collette nous livre un roman bouleversant, planté dans le décor dantesque de la Casse.
Une poignante saga familiale qui navigue entre l’Italie fasciste d’hier et la Belgique d’aujourd’hui. « Tu vas écrire un roman. » Albert Palombieri, mon père, n’est venu que pour me dire ça. Lui qui ne m’a jamais lu ! Quand j’étais enfant, il jetait mes poèmes à la corbeille. Ceux que mes neuf ans inquiets posaient sur son bureau. Mais je tiens ma revanche : je vais lui écrire l’histoire de Rosa, sa mère. Albert ne sait rien d’elle. Il ne sait pas qu’elle fut fasciste, puis résistante, ni qu’elle a été déportée. Bruxellois, Marcel Sel est écrivain, chroniqueur et scénariste. Rosa est son premier roman. PRIX DES BIBLIOTHEQUES DE LA VILLE DE BRUXELLES 2017 PRIX SAGA CAFE 2017
Rien n’est plus comme avant : le monde tel qu’on le connaît semble avoirvacillé, plus d’éléctricité ni d’essence, les trains et les avions ne circulentplus. Des rumeurs courent, les gens fuient. Nell et Eva, dix-sept et dix-huit ans, vivent depuis toujours dans leur maison familiale, au c ur de la forêt. Quand la civilisation s’effondre et que leurs parents disparaissent, elles demeurent seules, bien décidées à survivre. Il leur reste, toujours vivantes, leurs passions de la danse et de la lecture, mais face à l’inconnu, il va falloir apprendre à grandir autrement, à se battre et à faire confiance à la forêt qui les entoure, emplie d’inépuisables richesses.Considéré comme un véritable choc littéraire aux États-Unis, ce roman sensuel et puissant met en scène deux jeunes femmes qui entraînent le lecteur vers une vie nouvelle.
Marné Lauria, trentenaire blonde aux yeux clairs, vit dans une banlieue huppée de Buenos Aires. Elle a épousé un chirurgien, habite une résidence cossue au perron garni de rosiers, et fréquente les parents qui, comme elle, confient leur progéniture au sélect collège privé de la ville. Jusqu’au drame qui rebat les cartes de cette existence morne et futile et fait basculer sa vie. La voilà condamnée à fuir comme une voleuse afin de délivrer de sa présence l’être qu’elle aime plus que tout au monde. Quelque vingt ans plus tard, Mary Lohan, une quinquagénaire rousse aux yeux de jais qui réside à Boston, prend l’avion pour l’Argentine, où l’appelle une mission professionnelle. Au terme du voyage : une petite ville qu’elle ne connaît que trop bien, le souvenir cuisant d’une faute jugée impardonnable qui l’a poussée à tout abandonner et un homme qu’elle craint par-dessus tout de rencontrer. Probablement aussi la chance majuscule de pouvoir enfin « réparer » la femme rompue. Cette poignante comédie dramatique explore les liens du sang, la culpabilité et les épouvantables ou merveilleuses facéties du hasard.
L’Algérie dont est originaire sa famille n’a longtemps été pour Naïma qu’une toile de fond sans grand intérêt. Pourtant, dans une société française traversée par les questions identitaires, tout semble vouloir la renvoyer à ses origines. Mais quel lien pourrait-elle avoir avec une histoire familiale qui jamais ne lui a été racontée ? Son grand-père Ali, un montagnard kabyle, est mort avant qu’elle ait pu lui demander pourquoi l’Histoire avait fait de lui un « harki ». Yema, sa grand-mère, pourrait peut-être répondre mais pas dans une langue que Naïma comprenne. Quant à Hamid, son père, arrivé en France à l’été 1962 dans les camps de transit hâtivement mis en place, il ne parle plus de l’Algérie de son enfance. Comment faire ressurgir un pays du silence ? Dans une fresque romanesque puissante et audacieuse, Alice Zeniter raconte le destin, entre la France et l’Algérie, des générations successives d’une famille prisonnière d’un passé tenace. Mais ce livre est aussi un grand roman sur la liberté d’être soi, au-delà des héritages et des injonctions intimes ou sociales.
« Venge-nous de la mine », avait écrit mon père. Ses derniers mots. Et je le lui ai promis, poings levés au ciel après sa disparition brutale. J’allais venger mon frère, mort en ouvrier. Venger mon père, parti en paysan. Venger ma mère, esseulée à jamais. J’allais punir les Houillères, et tous ces salauds qui n’avaient jamais payé pour leurs crimes.
Les éoliennes peuvent rapporter gros – mais à qui ? Une partie d’échecs se joue derrière les façades proprettes d’un village du Brandebourg où des Berlinois épris d’un romantique « retour à la campagne » côtoient des paysans du cru et leurs familles. De vieilles rancoeurs – datant de l’époque de la chute du Mur – se réveillent et des stratagèmes de vengeance se fomentent. Une manipulatrice essaie de tirer profit des désirs des uns et des haines des autres. Grâce à la plume d’acier de Juli Zeh, cette belle fresque villageoise contemporaine offre du rire et de l’effroi. Un formidable thriller rural qui renouvelle et dynamite le roman de terroir.
~~Adam a découvert en France un endroit où l’on peut tuer sans conséquences.
~~Engagé dans l’humanitaire pendant la guerre en ex-Yougoslavie, puis lieutenant à la section Enquête et Recherche de la police judiciaire du 93 depuis dix-huit ans, OLIVIER NOREK est l’auteur de trois romans largement salués par la critique et traduits dans plusieurs pays, ainsi que le lauréat de nombreux prix littéraires. Après Code 93, Territoires et Surtensions, il nous invite dans un monde Entre deux mondes que nul ne peut imaginer, où se rencontrent deux inspecteurs que tout semble opposer et qui devront unir leurs forces pour sauver un enfant.
« Les dictatures donnent souvent naissance à d’excellentes littératures. C’est un paradoxe réjouissant, auquel l’Indonésie n’a pas échappé. Comme l’Albanie l’a fait avec Kadaré, ou la Russie avec Soljenitsyne, elle s’est acharnée contre son écrivain le plus prometteur, Pramoedya Ananta Toer, et celui-ci, de son côté, s’est escrimé à ne jamais baisser la garde. Il a fini par gagner la partie.Voici, avec Le Monde des hommes, le premier volet d’une tétralogie que Pram, chaque nuit, racontait à ses compagnons de détention sur l’île de Buru. Son héros, Minke, est un jeune Javanais né en 1880, qui a la chance d’être éduqué sur les bancs de l’école coloniale hollandaise.Le Monde des hommes est un roman politique dans lequel se glisse une intrigue sentimentale vouée au fiasco, parce que Minke a osé épouser une Hollandaise au mépris des conventions racistes qui, au début du siècle, soumettaient l’Indonésie à un odieux apartheid. Colonialisme, haine, discrimination : autant de spectres que Pram combat, la rage au coeur. » André Clavel, Le Temps
Naître, grandir, aimer, enfanter : rencontrez Stradi, un jeune homme qui, malgré son handicap de naissance, mène sa vie avec un optimisme invincible. Ecole, études, emploi, amours : Gilles Marchand nous propose un grand et beau roman d’éducation, un manifeste pour les pouvoirs de l’imagination et de la fantaisie. Le handicap de son héros ? Il est né avec un violon dans le crâne. Un vrai violon. Par l’auteur de Une bouche sans personne, prix Libr’à Nous 2017.
New York ! En ces tumultueuses années 1920, pour des milliers d’Européens, la ville est synonyme de » rêve américain « . C’est le cas pour Cetta Luminata, une Italienne qui, du haut de son jeune âge, compte bien se tailler une place au soleil avec Christmas, son fils. Dans une cité en plein essor où la radio débute à peine et le cinéma se met à parler, Christmas grandit entre gangs adverses, violence et pauvreté, avec ses rêves et sa gouaille comme planche de salut. L’espoir d’une nouvelle existence s’esquisse lorsqu’il rencontre la belle et riche Ruth. Et si, à ses côtés, Christmas trouvait la liberté, et dans ses bras, l’amour?
Voici la liste des livres de la saison 2017, qui commence ce 1er janvier 2017:
Rappel: Comment ça fonctionne?
Sous le charme, Dave, vigile dans un luxueux magasin londonien, laisse partir une jeune voleuse qu’il venait de surprendre. Sa journée terminée, il la découvre dehors, à l’attendre. C’est le début d’une relation complexe, entre deux êtres abîmés, chacun dissimulant un lourd passé. Comment Alena, venue avec tant de projets de sa Russie natale, se retrouve-t-elle à la rue et sans papiers ? Pourquoi Dave vit-il comme en exil à quelques kilomètres de chez lui ? Qu’ont-ils bien pu traverser l’un et l’autre pour être si tôt désabusés ? Le parcours d’Alena, lié aux réseaux de prostitution, est chargé de compromissions, de peurs et d’espoirs étouffés. L’histoire de Dave part des cités anglaises, à l’horizon bien bas, celle d’un garçon aux rêves d’aventure mais trop obéissant et un peu lâche. Page après page, ils s’apprivoisent, se rapprochent – en prenant soin d’éviter leurs zones d’ombre qui, bien évidemment, finiront par les rattraper. Se gardant des clichés et du larmoyant, Kerry Hudson ne juge jamais ses personnages, elle les raconte, avec leurs fragilités et leurs faiblesses. De Londres à la Sibérie en passant par Moscou, elle tresse un récit d’une grande finesse et livre une moderne et atypique histoire d’amour.
Sibylle, à qui la jeunesse promettait un avenir brillant, a vu sa vie se défaire sous ses yeux. Comment en est-elle arrivée là ? Comment a-t-elle pu laisser passer sa vie sans elle ? Si elle pense avoir tout raté jusqu’à aujourd’hui, elle est décidée à empêcher son fils, Samuel, de sombrer sans rien tenter. Elle a ce projet fou de partir plusieurs mois avec lui à cheval dans les montagnes du Kirghizistan, afin de sauver ce fils qu’elle perd chaque jour davantage, et pour retrouver, peut-être, le fil de sa propre histoire.
Aux États-Unis et au Cameroun, en 2007.
Nous sommes à l’automne 2007 à New York et Jende Jonga, un immigrant illégal d’origine camerounaise, est en passe de réaliser son rêve : après avoir été plongeur et chauffeur de taxis, il vient de décrocher un emploi de chauffeur pour Clark Edwards, riche banquier à la Lehman Brothers. Pour Jende, tout est désormais possible : il va enfin pouvoir offrir à Neni, son amoureuse, les études de pharmacienne dont elle rêve. Et surtout, pour les Jonga, le Graal est en vue : obtenir leur carte verte et devenir enfin des Américains.
Mais rien n’est simple au pays de l’American Dream. Entre Jende, loyal, discret, compétent, et son patron Clark, noyé dans le travail et les difficultés de la banque se noue une vraie complicité. Les deux familles se rapprochent, mais si les Jonga sont soudés malgré l’épée de Damoclès de l’expulsion, les Edwards sont en proie à de nombreux problèmes. Pour tous, l’interminable demande d’asile des Jonga et la menace d’éclatement de la bulle des subprimes vont remettre en question leurs certitudes…