Liste des livres pour la saison 2012-2013

Bonjour à tous!

Voici les 12 nouveaux livres de cette treizième saison 2012-2013 qui débute ce 1er décembre 2012.  N’hésitez pas  à écrire et partager  vos avis, critiques sur les livres. Un super grand merci à Emilio pour la création et la mise à jour de ce site! et merci à vous toutes pour votre confiance et votre fidélité!

A très bientôt!

Isabelle

  • La Vérité sur l’Affaire Harry Quebert – Joël Dicker
  • Jolie libraire dans la lumière – Frank Andriat
  • Ils désertent – Thierry Beinstingel
  • Le cas Sneijder – Jean-Paul Dubois
  • Emily – Stewart O’Nan
  • Le sermon sur la chute de Rome – Jérôme Ferrari
  • La lettre qui allait changer le destin d’Harold Fry arriva le mardi… – Rachel Joyce
  • La note secrète – Marta Morazzoni
  • Tout ça pour quoi – Lionel Shriver
  • Heureux comme jamais – Andres Trapiello
  • Persécution – Alessandro Piperno
  • Vivement l’avenir – Marie-Sabine Roger

La Vérité sur l’Affaire Harry Quebert, de Joël Dicker

À New York, au printemps 2008, lorsque l’Amérique bruisse des prémices de l’élection présidentielle, Marcus Goldman, jeune écrivain à succès, est dans la tourmente : il est incapable d’écrire le nouveau roman qu’il doit remettre à son éditeur d’ici quelques mois.

Le délai est près d’expirer quand soudain tout bascule pour lui : son ami et ancien professeur d’université, Harry Quebert, l’un des écrivains les plus respectés du pays, est rattrapé par son passé et se retrouve accusé d avoir assassiné, en 1975, Nola Kellergan, une jeune fille de 15 ans, avec qui il aurait eu une liaison. Convaincu de l’innocence de Harry, Marcus abandonne tout pour se rendre dans le New Hampshire et mener son enquête. Il est rapidement dépassé par les événements : l’enquête s’enfonce et il fait l’objet de menaces. Pour innocenter Harry et sauver sa carrière d écrivain, il doit absolument répondre à trois questions : Qui a tué Nola Kellergan ? Que s’est-il passé dans le New Hampshire à l’été 1975 ? Et comment écrit-on un roman à succès ?

Sous ses airs de thriller à l’américaine, La Vérité sur l’Affaire Harry Quebert est une réflexion sur ll’Amérique, sur les travers de la société moderne, sur la littérature, sur la justice et sur les médias.

Jolie libraire dans la lumière, de Frank Andriat

« Elle a lu la quatrième de couverture, a frissonné d’étonnement. Ce récit ressemblait à s’y méprendre à un épisode de son existence. Elle a déposé l’ouvrage sur le comptoir et est allée ouvrir la porte de la librairie. À neuf heures, les clients sont encore rares et, dans la lumière du matin qui glissait sur la vitre, elle a commencé à lire ce texte inattendu ». Les événements de notre vie, même les plus obscurs, sont posés dans la main des anges. Dans le cocon de sa librairie, une jeune femme tombe sur un récit bouleversant : elle y reconnaît un drame enfoui dans son passé. Et si cela donnait un sens nouveau à sa vie ? Un roman fort, un hommage à la puissance des livres. Après Avec l’Intime, Pont désert et Reçois et marche publiés chez Desclée de Brouwer, Frank Andriat nous offre un nouveau texte souriant et profondément humain.

Ils désertent, de Thierry Beinstingel

VRP en papier peint, celui que ses collègues appellent l « ancêtre » fait relier ses échantillons dans de gros volumes à couverture de cuir. Ils racontent quatre décennies d intérieurs à la française, depuis les motifs bariolés du yéyé jusqu à la tyrannie du blanc. Mais sa vraie passion, c est la correspondance de Rimbaud, celle des pistes africaines, quand le poète était aussi voyageur de commerce. Il l emporte partout, dans les petits hôtels aux réceptionnistes parfois mal aimables, la feuillette au resto chinois ou à la pizzeria, y songe encore en traversant la place déserte d un patelin, cigarette aux lèvres. Et chaque fois qu un rendez-vous l amène du côté de Charleville, il va se recueillir sur la tombe de son compagnon de route. Une jeune femme fraîchement nommée à la tête de l équipe a pour mission de convaincre ce poète du papier peint de s adapter au nouveau concept global de l entreprise : amener les gens à acheter un canapé assorti au revêtement du mur. Mais lui refuse d en entendre parler. Quand il pense aux milliers d années qu il a fallu à l homme pour apprendre à se tenir debout, vendre des canapés lui semble une défaite.

La nouvelle responsable sait toutefois que les canapés ne sont qu un prétexte. L ancêtre est usé, ses méthodes sont caduques, à l image du cuir craquelé de ses reliures. Il indispose la direction qui veut se débarrasser de lui. Or aucun canapé ne l attend nulle part. Le priver de la route, des petits hôtels et des restos chinois ; l empêcher de contempler les stations-service et les aires de repos avec les yeux de Rimbaud, c est le réduire à néant.

Le cas Sneijder, de Jean-Paul Dubois

Paul Sneijder est l’unique survivant d’un accident d’ascenseur. Sa fille y a perdu la vie. Depuis ce jour, sa perception de la réalité s’est affinée, comme si quelqu’un avait monté le son du vacarme du monde. Comment continuer à vivre, avec une épouse tyrannique qui ramène un poulet rôti les jours où elle voit son amant ? En changeant de métier : promener des chiens, voilà une activité attrayante.

Emily, de Stewart O’Nan

Dans la vie d’Emily, il y a eu les repas animés, la ronde des jours et des choses à faire. Aujourd’hui, Emily est veuve. Ses enfants sont loin. Sa belle-soeur, Arlene, lui tient compagnie. Elle aime la musique classique, les musées, les petits-déjeuners copieux du Eat’n Park. Sa santé est bonne. Elle ne manque de rien. À 80 ans, le temps rétrécit mais il semble infini. Stewart O’Nan retrouve dans ce huitième roman le chef de famille de Nos plus beaux souvenirs, Emily Maxwell, et nous livre un récit initiatique d’un nouveau genre. Car c’est bien d’un apprentissage qu’il s’agit, celui de la solitude, de la vieillesse, d’une liberté inédite. Pas à pas, nous suivons Emily dans ce dernier âge de l’existence où il faut tout réinventer.

Le sermon sur la chute de Rome, de Jérôme Ferrari

Empire dérisoire que se sont constitué ceux qui l’ont toujours habité comme ceux qui sont revenus y vivre, un petit village corse se voit ébranlé par les prémices de sa chute à travers quelques personnages qui, au prix de l’aveuglement ou de la corruption de leur âme, ont, dans l’oubli de leur finitude, tout sacrifié à la tyrannique tentation du réel sous toutes ses formes, et qui, assujettis aux appétits de leur corps ou à leurs rêves indigents de bonheur ou d’héroïsme, souffrent, ou meurent, de vouloir croire qu’il n’est qu’un seul monde possible.

La lettre qui allait changer le destin d’Harold Fry arriva le mardi… , de Rachel Joyce

La lettre qui devait tout changer arriva un mardi. C’était une matinée de la mi-avril comme les autres, qui sentait le linge fraîchement lavé et l’herbe coupée. Rasé de près, en chemise et cravate impeccables, Harold Fry était installé à la table du petit déjeuner devant une tartine de pain grillé à laquelle il ne touchait pas. Par la fenêtre de la cuisine, il contemplait la pelouse bien entretenue, transpercée en son milieu par le séchoir télescopique de Maureen et limitée sur les trois côtés par la palissade du voisin…

La note secrète, de Marta Morazzoni

Enfermée contre son gré dans un couvent milanais, Paola Pietra, une très jeune aristocrate, y révèle un don extraordinaire, sous la houlette de soeur Rosalba, sa maîtresse de chant : en effet, sa voix de contralto attire rapidement les foules, qui se pressent dans l’église de Sainte-Radegonde pour l’écouter. Cette « note secrète », lancée à travers les grilles qui cachent la prisonnière, bouleverse un diplomate anglais, un certain John Breval. Lors d’une messe, Paola s’évanouit, et John lui porte secours : ce contact, à la fois bref, intense et sensuel, marque la naissance d’une passion qui va faire basculer le destin de la jeune femme et la jeter clans le « vrai » monde. Inspiré d’un fait réel, ce roman, situé au XVIIIe siècle, affirme le talent de Marta Morazzoni, tout en retenue et en jouissance, plein d’une grâce charnelle. Et la figure de Paola Pietra, tranquillement rebelle, nous émerveille autant qu’elle nous questionne encore longtemps après que les derniers accords du livre se sont tus…

Tout ça pour quoi, de Lionel Shriver

Après le choc d’Il faut qu’on parle de Kevin, la nouvelle bombe de Lionel Shriver. Toute sa rage, son audace et son humour au vitriol pour une radioscopie féroce et incisive du couple, de la famille, de la maladie et du rôle de l’argent dans notre vie. Un brûlot dévastateur. Parfois, le soir, dans les embouteillages, Shep Knacker laisse son esprit divaguer : fuir les humiliations au travail, échapper aux jérémiades de son artiste de soeur, aux caprices des enfants, aux discours stériles de son meilleur ami. Quitter tout ça, partir sur cette île au large de Zanzibar, dormir, pêcher son poisson, lire, réfléchir… Vivre, tout simplement. Un fantasme qu’il touche du doigt le jour où il vend sa société pour un petit pactole. Sa décision est prise. C’est alors que Glynis, son épouse, va briser net ce doux rêve : elle est atteinte d’une maladie rare, à un stade déjà avancé, et doit commencer au plus vite un traitement expérimental coûteux. Comment faire face à ce qui nous fait peur ? Comment affronter ce que l’on passe notre existence à fuir ? Combien vaut une vie ?

Heureux comme jamais, de Andres Trapiello

Les apparences sont trompeuses, et ce qui survient dans ce roman ne se serait jamais produit si Max et Claudia ne s’étaient pas retrouvés à l’autre bout du monde, dans un cadre paradisiaque aux antipodes de leur quotidien madrilène. Max est ingénieur et Claudia gynécologue. Ils se sont donné rendez-vous à Constanza -où Max termine un chantier et où Claudia vient assister au mariage de sa meilleure amie. Pas un instant, ils ne se doutent de ce qui va leur arriver. Pas un instant, ils n’imaginent les complications dans lesquelles ils se plongent.

Un roman à la fois dérangeant et puissant qui ne manque pas de placer le lecteur devant ses questionnements moraux et ses propres démons.

Persécution, de Alessandro Piperno

Leo Pontecorvo est un professeur de médecine reconnu et un père de famille respecté. Avec savoir vivre et discrétion, il mène une vie confortable. Les excès et les incartades font d’autant moins partie de son univers qu’il est issu d’une famille juive romaine qui a sa place dans la bourgeoisie depuis des décennies, ce qui lui confère une tranquille approche de la vie. Mais voilà qu’un soir, en regardant le journal télévisé, il apprend qu’une gamine de douze ans, petite amie de l’un de ses fils, l’accuse d’avoir tenté de la séduire. Un gouffre s’ouvre sous ses pieds. Rien dans sa vie ne l’a préparé à affronter une situation aussi humiliante. Rien ne l’a préparé à se battre en général. Depuis toujours il s’est déchargé des contingences matérielles sur sa mère et sa femme, Rachel. Au lieu d’affirmer son innocence, Pontecorvo se replie sur lui-même et commence une lente descente aux enfers, tout en se remémorant comment le piège s’est refermé sur lui entre l’indispensable et trop raisonnable épouse, la fillette mythomane, les clinquants parents de l’accusatrice, l’intraitable magistrat, l’ami avocat pervers… Dans ce roman magistral, Alessandro Piperno décortique les moindres détours de l’âme humaine, sa complexité, ses ambiguïtés. Avec une écriture aux milles subtilités, qui ne dédaigne pas l’inventivité, il enveloppe le lecteur dans un récit aux innombrables ramifications.

Vivement l’avenir, de Marie-Sabine Roger

«Dans les maternités, d’après moi, il n’y a que des princesses et des princes charmants, dans les petits berceaux en plastique. Pas un seul nouveau-né qui soit découragé, déçu, triste ou blasé. Pas un seul qui arrive en se disant : Plus tard, je bosserai en usine pour un salaire de misère. J’aurai une vie de chiotte et ce sera super.

Tra-la-lère.»