Le garçon – Marcus Malte

Il n’a pas de nom. Il ne parle pas. Le garçon est un être quasi sauvage, né dans une contrée aride du sud de la France. Du monde, il ne connaît que sa mère et les alentours de leur cabane. Nous sommes en 1908 quand il se met en chemin – d’instinct. Alors commence la rencontre avec les hommes : les habitants d’un hameau perdu, Brabek l’ogre des Carpates, philosophe et lutteur de foire, l’amour combien charnel avec Emma, mélomane lumineuse, tout à la fois soeur, amante, mère. « C’est un temps où le garçon commence à entrevoir de quoi pourrait bien être, hélas, constituée l’existence : nombre de ravages et quelques ravissements. » Puis la guerre, l’effroyable carnage, paroxysme de la folie des hommes et de ce que l’on nomme la civilisation. Itinéraire d’une âme neuve qui s’éveille à la conscience au gré du hasard et de quelques nécessités, ponctué des petits et grands soubre-sauts de l’Histoire, le Garçon est à sa façon singulière, radicale, drôle, grave, l’immense roman de l’épreuve du monde.

2 réflexions sur « Le garçon – Marcus Malte »

  1. Quel livre époustouflant! L’histoire de ce garçon est une fresque, une épopée flamboyante et incroyable! Un style en phrase courte et percutante. Une histoire d’amour totale et déchirante. Et une condamnation sans appel de la guerre, par la simple énumération des faits.
    Chaque année ou groupe d’année est accompagnée de la simple liste d’événements connus ou moins connus qui ont eu lieu cette année là et qui ramènent en arrière aussi sûrement que la machine à remonter le temps. Pour 2015, un chapitre entier de noms des morts et disparus de la seconde bataille de Champagne, à donner la chair de poule. Un livre qui m’a littéralement transportée..

    « Et ensuite? Lorsque toutes les pistes auront été tracées et suivies? Et après encore, bien après, quand le soleil ne sera plus qu’une naine blanche?
    Le temps se resserre. C’est un vieillard que l’on croit voir apparaître. L’ancêtre de lui-même.
    Il faut en finir.
    Mer, mer, lui avait-elle dit. Mais il a vu un côté de la mer et il a vu l’autre côté et il n’a pas trouvé. Les deux rives de l’horizon et il n’a pas trouvé. De quel fabuleux séjour rêvait-elle? Paisible et chaleureux. D’or et de lumière.
    S’il n’est pas ici-bas c’est peut-être qu’il est là-haut. »

    1. époustouflant , oui j’approuve totalement

      j’ai rarement lu un texte aussi descriptif de la guerre, aussi simplement décrit mais aussi terrifiant

      une histoire d’amour énorme
      le garçon , quelle aventure !

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