L’archipel d’une autre vie – Andreï Makine

Aux confins de l’Extrême-Orient russe, dans le souffle du Pacifique, s’étendent des terres qui paraissent échapper à l’Histoire… Qui est donc ce criminel aux multiples visages, que Pavel Gartzev et ses compagnons doivent capturer à travers l’immensité de la taïga ? C’est l’aventure de cette longue chasse à l’homme qui nous est contée dans ce puissant roman d’exploration. C’est aussi un dialogue hors du commun, presque hors du monde, entre le soldat épuisé et la proie mystérieuse qu’il poursuit. Lorsque Pavel connaîtra la véritable identité du fugitif, sa vie en sera bouleversée. La chasse prend alors une dimension exaltante, tandis qu’à l’horizon émerge l’archipel des Chantars : là où une « autre vie » devient possible, dans la fragile éternité de l’amour.

4 réflexions sur « L’archipel d’une autre vie – Andreï Makine »

  1. Je découvre Andreï Makine avec ce livre puissant, que j’ai lu en presqu’une traite.
    L’histoire est réelle. AM a rencontré Pavel à l’âge de 14 ans, l’adolescent c’est lui. La Taïga fut une terre d’asile pour de nombreux fugitifs.
    J’ai été complètement transportée au coeur de cette nature. Happée tout d’abord par cette chasse à l’homme, et puis le suspens a fait place à quelque chose de beaucoup plus philosophique.
    Vraiment…quelle histoire!
    Excellent!
    Morceau choisi :
    « Je me souviens qu’en parlant de cette vie Gartsev me confia, avec un étonnement souriant : « Je n’aurais jamais cru que l’homme avait besoin de si peu » ».

  2. Pour moi aussi une véritable découverte, un roman au souffle puissant qui m’a littéralement transportée. J’ai adoré, de la première à la dernière ligne, une histoire qui commence comme une poursuite. J’y ai perçu « l’âme slave » et l’amour de la Taïga et de la nature tout entière, et la condition misérable et miséricordieuse de l’homme. Quelle épopée! Quel bouquin! Quel écrivain! J’en suis encore toute ébourifée…

    « En lisant son compte rendu, si vibrant d’espoir et si peu réaliste, je me disais que l’apparition de ce voilier dans la brume lumineuse des Chantars était sans doute la plus belle trace qu’un amour pouvait laisser parmi les vivants. »

    1. oui, un livre magnifique !
      la nature hostile, l’océan, le gel, la survie …
      la Taïga y est décrite de façon bouleversante
      je n’ai pas quitté ce livre qui me laisse hors d’haleine
      la poursuite des évadés d’un camp à l’époque de Staline, la vie de ces fugitifs au milieu d’un enfer naturel
      « …difficile de vivre dans la Taïga ? Moins que dans un camp…
      lecture à ne pas manquer !

  3. Le message que je retiendrai de ce très beau roman : faire taire son pantin pour vivre !…
    Il me semble que la nature hostile et les îles perdues recèlent tous les ingrédients d’une histoire où l’homme est confronté aux éléments et à sa nature profonde : « Une vie entre deux océans », « Soudain, seuls », « L’archipel d’une autre vie »…
    Extrait choisi : « (…) une autre vie était possible, Elkan et Gartsev l’avaient démontré avec leurs humbles moyens de proscrits, mais personne ne le saurait et le monde continuerait sa dérive, s’éloignant de plus en plus de l’archipel des Chantars. »

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *