Les oubliés du dimanche – Valérie Perrin

Les oubliés du dimanche – Valérie PerrinJustine, 21 ans, est aide-soignante dans une maison de retraite où elle se sent bien. Elle vit avec un grand-père taciturne et solitaire, une grand-mère peu affectueuse, et son cousin Jules qu elle considère comme son frère.

Marquée par l’accident qui a coûté la vie à ses parents et ceux de Jules, Justine se jette à corps perdu dans le travail… et les histoires des autres, car sa propre histoire lui échappe. Murés dans le silence, ses grands-parents refusent d évoquer le passé. Alors elle se tourne vers ceux qui se souviennent. Ces « petits vieux » dont elle aime par-dessus tout écouter les souvenirs. Et tout particulièrement ceux d Hélène, sa résidente préférée, retranchée sur une plage imaginaire de laquelle elle dévoile, par morceaux, l histoire de sa vie et d un amour qui a survécu au malheur et à la trahison. Justine passe des heures à l écouter et consigne son récit dans un cahier bleu. Grâce à Hélène, elle va pouvoir affronter les secrets de sa propre histoire.

Un beau livre sur la mémoire et la transmission, le lien intergénérationnel. Un roman tendre, bouleversant, mais aussi réconfortant, dans lequel on se sent bien.

3 réflexions sur « Les oubliés du dimanche – Valérie Perrin »

  1. Alors les lectrices, vous avez oublié « Les oubliés … »?
    Personnellement, j’ai passé un excellent moment de lecture en vacances. J’ai bien accroché à la personnalité de Justine et à toutes ses histoires parallèles :
    – celle de Hélène et Lucien/Simon (avec un petit goût d’un « long dimanche de fiançailles »…)
    – celle de Armand et Eugénie/Annette
    – la sienne avec Je-ne-me-rappelle-plus-comment (avec un petit goût de « Ensemble, c’est tout »)
    Bref, les histoires de familles avec leurs drames et leurs secrets…
    Et entre nous, je trouve que le coup des oubliés du dimanche n’est pas trop mal trouvé 😉

    A noter aussi : la subtile construction du récit où l’on passe d’un couple à l’autre, d’une histoire à l’autre et d’une époque à l’autre, sans jamais se perdre !

  2. Tout à fait d’accord avec Nathalie. Et puis, c’est drôle, mélancolique, un brin désuet, émouvant, des histoires qui se croisent et s’entremêlent, des personnages attachants. J’ai adoré le coup des oubliés du dimanche, ça donne des idées ;-). Une écriture fluide et limpide et, pour moi, un vrai bonheur de lecture!

    Et un petit extrait pour vous faire venir l’eau à la bouche…

    « Très vite, une terrible crainte traversa le village: qui serait le futur repreneur? Jamais il n’aurait les yeux clairs, jamais il ne les raccompagnerait chez eux les soirs de cuite, jamais il ne leur raccommoderait quoi que ce soit, jamais il ne veillerait au feu, jamais. Qu’on en sorte vainqueur ou vaincu, on perd toutes les guerres, mais ils ne perdraient pas Hélène. Et si ce « repreneur » transformait leur café en garage ou en mercerie? Très vite, les consommateurs firent courir le bruit dans toute la région que quiconcque mettrait les pieds au café du père Louis à Milly pour faire une offre d’achat à sa propriétaire le regretterait amèrement (et l’on ne retrouverait sans doute jamais son corps).
    Personne ne s’y risqua. Et Hélène ne sut jamais pourquoi personne ne racheta son bistrot. Comme si son écriteau était invisible. Ecriteau qu’elle avait dû changer trois fois à cause des intempéries et des malveillants qui l’avaient arraché ».

    1. Quel beau roman !
      phrases courtes, imagées, douces, drôles, attendrissantes
      j’adore la trouvaille du mot : ‘je-ne-me-rappelle-plus-comment ‘
      un clin d’oeil perpétuel jusqu’à la fin !
      Belle écriture, je me suis régalée .

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