« Mon fils est le seul problème qui demeure sans solution. » Albert Einstein.
Le fils d Einstein a fini parmi les fous, délaissé de tous, jardinier de l hôpital psychiatrique de Zurich. Sa mère, qui l a élevé seule après son divorce, le conduit à la clinique Burghölzli à l âge de vingt ans. La voix du fils oublié résonne dans ce roman où s entremêlent le drame d une mère, les faiblesses
d un génie, le journal d un dément. Une question hante ce texte : Eduard a-t-il été abandonné par son père à son terrible sort ? Laurent Seksik dévoile ce drame de l intime, sur fond de tragédie du siècle et d épopée d un géant.
J’ai terminé ce livre hier,….et il continue à me trotter dans la tête. Non seulement parce que l’histoire m’a intéressée, mais aussi parce que l’auteur ne juge pas, …et finalement on essaie nous lecteur de comprendre….A priori oui on se dit qu’Einstein a fui devant son fils, a été incapable d’assumer son handicap…Je pense qu’il a d’abord fui sa première femme et ses 2 fils ….et par malheur 1 des fils aurait particulièrement eu besoin de son père. Il a proposé à Eduard de l’accompagner aux EU, il a aussi essayé de le faire venir aux EU, mais sans succès à cause de son handicap justement. Il n’y a jamais eu que ces deux faibles tentatives, c’est vrai…J’ai l’impression qu’il aurait fui de la même façon si Eduard n’avait pas été handicapé. Et ce qui aurait pu être, c’est justement un rapprochement avec le fils qui en avait besoin, lui faire bénéficier des meilleurs médecins, etc …ce qu’apparemment Einstein a été « incapable » de faire. Il dit à un moment donné dans le livre « Je suis un loup solitaire, je n’ai pas l’esprit de famille »… c’est un homme qui n’hésitait pas à se battre pour ses idéaux, pour ce qu’il estimait être juste…ce qui peut d’autant plus étonner son attitude passive envers son fils…..
C’est également une période d’événements historiques que l’on vit à travers l’histoire d’Einstein….On a la grande histoire,…et la petite. Le traitement à l’époque des maladies mentales. On ne peut que souffrir avec la mère. On se réjouit des petits rayons de soleil qui percent la vie d’Eduard, comme sa famille d’accueil, ou ce Monsieur Seelig qui est désarmant de bienveillance. On s’attache à Eduard.
L’histoire sonne juste et m’a touchée. On peut en discuter longtemps.
Un livre que je n’oublierai pas facilement.
oui Isabelle. J’ai eu difficile au début à accepter ce récit dérangeant
et puis
je me suis prise de tendresse pour Edouard
j’ai aimé sa façon de vivre son handicap, cette acceptation de l’inéluctable
le chagrin de la mère , le mal être du père …il aimait sans doute son fils, mais a réagit sans laisser parler son coeur
Einstein a eu tous les courages, braver la Gestapo, soutenir la cause des noirs, aider à créer l’état juif, braver le FBI
Pétitionner, être en première ligne …
Mais aller voir son fils est au dessus de ses forces!
très bien présenté, le récit touche et bouleverse plus que je ne le supposais au départ
Je n’arrête pas de recommander ce livre autour de moi !
Je me dis que la vie privée des grands génies n’est pas toujours un exemple à suivre, et que Einstein était un grand égoïste !
J’ai bien aimé la façon dont l’auteur imagine les sentiments d’Eduard et qui rendent le personnage si attachant.
Oui, Seksik est un bon écrivain et son titre de médecin lui confère encore plus de crédit.
Oui, l’histoire est bouleversante et ne peut pas laisser indifférent.
Oui, l’auteur s’est énormément documenté et les faits historiques sont vrais.
Mais malgré toute son empathie, sa recherche de vérité et sa plume talentueuse, j’ai eu du mal à accepter que l’écrivain parle au nom d’Eduard. Le trio Albert-Mileva-Eduard est pour moi bien trop délicat et insaisissable que pour oser se mettre dans leur tête…
Comme Jeannine, je me suis prise de tendresse pour Edouard. J’ai aimé le style simple et direct, qui s’adapte aux personnages au gré des chapitres, le passage de l’un à l’autre, le regard sans jugement, le changement de perspectives… L’intelligence emprunte décidément de multiples chemins et il est impossible d’être génial en tout! Il est tout aussi difficile d’avoir l’intelligence du coeur que celle de la physique. J’ai pris beaucoup de plaisir à lire ce livre. Et je laisse le dernier mot à Edouard, le délicieux naif.
« J’aimerais visiter Paris maintenant que les Allemands n’y sont plus. (…) C’était soit les nazis, soit moi. Ces gens-là n’aiment pas les hommes de ma condition. Je me demande bien ce qu’on leur a fait. Pourquoi détester sans raison alors qu’il y a décidément tellement de bons motifs pour haïr? Je n’aurai rien compris à cette histoire de race supérieure. Enfin maintenant que les nazis disparaissent, les races sont terminées. »