Cyril Avery n’est pas un vrai Avery et il ne le sera jamais – ou du moins, c’est ce que lui répètent ses parents adoptifs. Mais s’il n’est pas un vrai Avery, qui est-il ?
Né d’une fille-mère bannie de la communauté rurale irlandaise où elle a grandi, devenu fils adoptif d’un couple dublinois aisé et excentrique par l’entremise d’une nonne rédemptoriste bossue, Cyril dérive dans la vie, avec pour seul et précaire ancrage son indéfectible amitié pour le jeune Julian Woodbead, un garçon infiniment plus fascinant et dangereux.
Balloté par le destin et les coïncidences, Cyril passera toute sa vie à chercher qui il est et d’où il vient – et pendant près de trois quarts de siècle, il va se débattre dans la quête de son identité, de sa famille, de son pays et bien plus encore.
Dans cette œuvre sublime, John Boyne fait revivre l’histoire de l’Irlande des années 1940 à nos jours à travers les yeux de son héros. Les Fureurs invisibles du cœurest un roman qui nous fait rire et pleurer, et nous rappelle le pouvoir de rédemption de l’âme humaine.
Un livre poignant, qui fait sourire et s’émouvoir, au cours d’un voyage dans l’Irlande des années 1940 à nos jours, sur les traces d’un jeune garçon qui se découvre peu à peu et nous fait partager les « fureurs invisibles de son cœur ». Une belle oeuvre qui me donne envie de lire aussi le célèbre « Garçon en pyjama rayé »…
« – Je t’emmerde ! » rugit-elle.
Avant que j’aie le temps de réaliser ce qu’elle venait de dire, un fracas extraordinaire éclatait au-dessus de nos têtes, comme si les cieux s’étaient ouverts dans un déchaînement de tempêtes, et tous les trois, nous levâmes les yeux, effrayés.
« Jesus, Marie, Joseph 8 s’écria Mary-Margaret. Mais qu’est-ce que c’est donc? »
Le bruit parut diminuer un moment, puis il s’intensifia. Je vis la statue de l’amiral Nelson vaciller sur sa base, son visage plus furieux que jamais, on aurait dit qu’il prenait vie. Il bondit de son socle, ses bras et sa tête se détachèrent de son corps avant d’exploser; la pierre vola en éclats.
« Attention ! cria le Garda. La colonne s’écroule. »
Il me lâcha et nous nous dispersâmes sous une pluie de pierres. J’entendis les fragments pulvérisés de l’immense statue tomber partout sur O’Connell Street.
Nous y sommes, pensais-je. L’heure de ma mort a sonné. »
J’ai adoré ce livre qui nous emmène dans l’Irlande conservatrice des années 40 jusqu’à nos jours. C’est l’histoire de la condition homosexuelle aux travers des époques et du parcours d’un jeune homme abandonné qui évoluera au gré de ses rencontres. Je ne serait pas étonnée qu’il soit adapté au cinéma.