Jane Chisolm vient au monde en 1915, dans une petite ferme du Mississippi. Quelques instants après sa naissance, le Dr Thompson saisit un carnet et commence à prendre des notes. Jane est née avec une malformation : un handicap qu’elle devra surmonter sa vie durant.
Les premières années à la ferme, au milieu d’une nature éblouissante, sont joyeuses et innocentes. Ce n’est qu’à l’approche de ses six ans que la petite Jane prend conscience de sa singularité. Mais sa soif d’apprendre est plus forte que les réticences de ses proches. Elle entre à l’école, se plonge dans les livres. Puis arrive l’adolescence et le Dr Thompson devient son principal confident, y compris lorsque celle-ci tombe amoureuse…
Miss Janeest un grand roman de formation et d’émancipation. Une histoire de désir, d’espoir et de courage portée par une langue sensuelle. Malgré la différence, elle franchit chaque étape de sa vie avec une force et une poésie qui lui permettent de poursuivre sa quête insatiable du bonheur, dans cette Amérique rurale que le xxesiècle est en train de bouleverser.
j’au terminé la lecture en quatre jours ! Découverte d’une malformation dont je n’avais jamais entendu parlé , heureusement aujourd’hui réparable chirurgicalement. Mais quel beau livre ! Portrait d’une femme d’exception qui arrive à dépasser ses limites, émouvante et déterminée . Les sentiments , les non-dits, les frustrations, les émotions sont décrits avec sensibilité. Les descriptions de l a nature environnante sont des poésies !
Bravo !
Un livre qui parle de la différence mais aussi d’émancipation, de désir et d’espoir, dans un rapport très sensuel avec la nature et une quête du bonheur de vivre.
« De l’autre côté de la cour, à droite de l’allée qui menait de la route à la maison, se trouvait le grand hangar où le père de Jane travaillait si souvent: il y entretenait les machines agricoles, forgeait des fers à cheval, soignait chevaux et mulets avant de les laisser paître pour la soirée après le travail. Dans le coin où depuis des années il faisait de la mécanique, la terre battue rouge s’était tassée: décolorée et maculée de taches d’huile et de graisse, il s’en échappait des odeurs qu’elle trouvait absolument délicieuses, plus encore que celles de la grange. Elle n’aurait rien aimé autant que de savoir réparer un tracteur, une roue cassée, ou redresser une jante ou un fer à cheval sur l’enclume. Cela lui apparaissait comme un vrai travail, même toute petite, au contraire de balayer le perron, baratter le lait, faire la lessive, étendre les vêtements ou faire la cuisine sur un fourneau brûlant. Le travail des hommes avait des allures de liberté. »