Avant-hier soir, elle n’avait encore jamais entendu parler de ces taches qui s’amoncellent comme la poussière sur le coeur. Et si ne pas porter le foulard valait une tache, est-ce qu’une nouvelle se formerait chaque fois qu’elle déciderait de rester tête nue ?
Hadia, Huda et leur petit frère Amar ont grandi sous le même toit californien, tiraillés entre rêve américain et traditions chiites de leurs parents nés en Inde.Le mariage d’Hadia est l’occasion pour les deux soeurs de revoir Amar, disparu depuis trois ans. Grâce à l’exploration de leurs souvenirs d’enfance, parfois tendres, souvent douloureux, se dessine une fresque familiale bouleversante où chaque enfant se joue des interdits pour tenter de grandir librement dans son corps, et dans son coeur.
J’ai beaucoup apprécié passer du temps avec cette famille. Empathie.
Une famille où chacun fait de son mieux avec ce qu’il a/est, avec son passé, son vécu, sa culture,…mais cela ne suffit pas à éviter les souffrances.
La chronologie de l’histoire m’a surprise/déroutée au début…mais très vite j’ai apprécié ces moments du passé qui éclairent judicieusement le présent…enfin, pas vraiment de présent.
La dernière partie qui donne la parole au père, âgé et malade, m’a particulièrement émue.
Une très belle lecture!
« Amar, voilà ce que j’ai essayé de te dire et que je te répéterai si tu reviens un jour : ce qui se passe dans cette vie n’est pas définitif. Il y en a une autre. Et peut-être qu’alors, nous aurons une autre chance. Peut-être qu’alors nous ferons ce qu’il faut. Je te reverrai un jour. Je le crois. »
J’ai beaucoup aimé ce livre, dans lequel nous accompagnons une famille indienne émigrée aux Etats-Unis, où, effectivement, chacun fait de son mieux… et où l’amour et l’affection mutuelle ne suffisent pas à apaiser les souffrances.
Et c’est amusant, j’avais choisi exactement le même passage qu’Isabelle car le chapitre où le voix du père âgé et malade se fait entendre m’a aussi beaucoup touchée.
Pour moi aussi, une très belle lecture.
bien aimé ce livre.
J’ai partagé et vécu avec les membres de cette famille aimante, vivant en Californie, mais déchirée par des principes d’éducation à l’indienne
Chaque personnage est attachant. J’ai partagé les sentiments, les rivalités, les inquiétudes, les questionnements, les gestes, l’amour réciproque
le chapitre de fin de vie du père est exquis
émotion !