« Ils l ont retrouvée comme ça. Nue et morte. Sur la plage d un pays arabe. Avec le sel qui faisait des cristaux sur sa peau. Une provocation. Une invocation. À écrire ce livre, pour toi, mon fils. » Un homme enquête sur la femme qu il a passionnément aimée. Elle est partie il y a plusieurs mois, pour une destination inconnue, le laissant seul avec leur petit garçon. Quand le roman s ouvre, on l appelle pour lui dire qu on l a retrouvée morte, sur une plage, près des vagues, vraisemblablement noyée, dans un pays lointain au paysage minéral qui pourrait être l Arabie. Elle était artiste, elle s appelait Paz. Elle était solaire, inquiète, incroyablement douée. Elle étouffait en Europe. Pour son fils, à qui il doit la vérité sur sa mère, il remonte le fil de leur amour – leur rencontre, les débuts puis l ascension de Paz dans le monde de l art, la naissance de l enfant et essaie d élucider les raisons qui ont précipité sa fin. Des trésors de la vieille Europe aux mégapoles du nouveau monde, du marbre des musées au sable des rivages sensuels où l on se lave de tout, « Plonger » est l itinéraire d une héroïne de notre temps. En quête de liberté, de profondeur, et de pureté dans un monde de plus en plus étouffant.
J’étais dubitative après avoir lu le résumé. Mais en ouvrant la page de garde, découverte extraordinaire: une lagnifique dédicace! Rien que pour les lecteurs de la bibliothèque tournante. Une dédicace qui commence sous les meilleurs auspices: « Pour toi, ô lecteur, ô lectrice, (…). J’ai tourné la page et j’ai été happée. Par le style percutant, par l’histoire. Une histoire d’amour conçue d’abord comme un tour des richesses de l’Europe jusqu’aux confins du monde, d’un monde en proie à toutes les contradictions et dont il est bien difficile de sortir indemne. Une superbe écriture, simple et directe, comme une lettre d’amour filial. Et où je retrouve tant de mes indignations personnelles. Un véritable coup de coeur pour moi!
« Vaillant, solide, il aimait ses vieux parents, sa femme et son fils, était incapable d’une seule action indigne. Une dignité qui n’étouffait pas ses ennemis: après l’avoir tué, Achille lui avait percé les pieds, y avait passé une corde qu’il avait attachée à son char et, fouettant ses cheveux, avait traîné son cadavre tout atuour de sa ville sous les yeux de ses vieux parents, de sa femme et de son fils, trop petit pour comprendre. Hector n’avait pas démérité: Achille avait été aidé par les dieux, Athéna lui rendant même discrètemet le javelot qu’il avait lancé sur Hector sans le toucher. Salope d’Athéna. Hector est le plus beau héros de l’Iliade. tu t’appellerais Hector, et j’attendais ta naissance avec l’Iliade à la main »
Oh! Je n’ai pas eu le temps de le terminer… Isa me le prêtera ! Le commentaire de Caroline me donne vraiment envie de m’y replonger. Il y avait déjà effectivement la dédicace et le physique, euh… la plume de l’auteur… 😉
Je me l’étais promis et c’est maintenant chose faite : j’ai trouvé le temps de lire ce merveilleux roman qu’Isa avait pris la peine de faire dédicacer pour nous !
Lecture-passion, comme celle de Paz et César
Lecture-réflexion, autour de l’art et de notre vieille Europe
Lecture-émotion face aux sentiments exprimés
Lecture-évasion grâce au voyage de Paz
Un livre qui résonnera longtemps en moi !