La couleur de l’eau – Kerry Hudson

Sous le charme, Dave, vigile dans un luxueux magasin londonien, laisse partir une jeune voleuse qu’il venait de surprendre. Sa journée terminée, il la découvre dehors, à l’attendre. C’est le début d’une relation complexe, entre deux êtres abîmés, chacun dissimulant un lourd passé. Comment Alena, venue avec tant de projets de sa Russie natale, se retrouve-t-elle à la rue et sans papiers ? Pourquoi Dave vit-il comme en exil à quelques kilomètres de chez lui ? Qu’ont-ils bien pu traverser l’un et l’autre pour être si tôt désabusés ? Le parcours d’Alena, lié aux réseaux de prostitution, est chargé de compromissions, de peurs et d’espoirs étouffés. L’histoire de Dave part des cités anglaises, à l’horizon bien bas, celle d’un garçon aux rêves d’aventure mais trop obéissant et un peu lâche. Page après page, ils s’apprivoisent, se rapprochent – en prenant soin d’éviter leurs zones d’ombre qui, bien évidemment, finiront par les rattraper. Se gardant des clichés et du larmoyant, Kerry Hudson ne juge jamais ses personnages, elle les raconte, avec leurs fragilités et leurs faiblesses. De Londres à la Sibérie en passant par Moscou, elle tresse un récit d’une grande finesse et livre une moderne et atypique histoire d’amour.

3 réflexions sur « La couleur de l’eau – Kerry Hudson »

  1. Une histoire d’amour douce-amère, imbibée d’alcool et de désespoir, de fragilité et de faiblesses, de Londres à la Sibérie, avec quand même un message d’espoir: finalement, tout peut se reconstruire, même soi-même.

    « Je pourrais être bien pour toi si tu me laisses une chance »…

    La saison 2017 commence bien 🙂

    1. un histoire terrible aussi mais tellement pleine d’espoir , si on le veut on y arrive !
      on vit à Londres, on traverse la Russie, on s’aperçoit que les difficultés des personnes fragiles sont les mêmes mais multipliées par 10 dans certaines circonstances
      j’ai bien aimé, c’est dur mais poignant

  2. J’ai eu du mal à entrer dans le récit parce que le début est assez morcelé et que tous ces petits flashbacks m’ont déroutée. Mais j’ai finalement bien accroché à cette histoire qui m’a donné des frissons dans le dos, surtout le sordide sort d’Alena dont les rêves londoniens sont brisés…

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